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20 février 2008

Huit jours d'émeutes confrontent les Danois à leur modèle d'intégration

Ils se passent des choses en ce moment a Copenhague, voici l'article parut dans le monde, daté d'aujourd'hui:

De son appartement de Norrebro, dans les quartiers ouest de Copenhague, Kare Bluitgen a suivi les premiers débordements, les premières voitures incendiées, qui ont donné le signal à plus d'une semaine de troubles à travers le Danemark et qui semblaient avoir pris fin lundi 18 février.

Il y a deux ans et demi, cet écrivain est devenu célèbre en se plaignant de ne pas trouver de dessinateur pour son livre sur Mahomet. D'où les publications des douze caricatures dans le journal Jyllands-Posten, les manifestations, les menaces. Mais avant cela, Kare Bluitgen avait déjà eu l'occasion de décrire le glissement de Norrebro. "Les jeunes de 13 ou 15 ans qui ont fait brûler des voitures sont des perdants, dit-il. Chez eux, on ne parle pas danois, il n'y a pas de tradition d'ouverture au monde, on fait tout pour empêcher les enfants de devenir danois, des Danois musulmans." Pour Kare Bluitgen, le problème est leur absence de référence. La police a, en 2007, presque supprimé le marché du haschich de Christiania, le quartier alternatif de Copenhague. Ce trafic s'est concentré à Norrebro, y drainant son lot de criminels et de clubs clandestins de haschich. Les contrôles policiers se sont renforcés. Ces fouilles "aveugles" auraient été à l'origine des premiers incendies, en réponse au comportement jugé "brutal et raciste" des policiers. L'exemple s'est ensuite propagé à travers le Danemark.

EXTRÊME DROITE À PLUS DE 13 %

"Le problème est que ces très jeunes garçons sentent qu'ils ont plus en commun avec les criminels de Norrebro qu'avec leur prof par exemple", dit Kare Bluitgen. Dans le quotidien Information, un ancien délinquant d'origine libanaise racontait, lundi, que beaucoup de jeunes Danois souffraient au Danemark, et évoquait la manière différente pour les jeunes immigrés de s'organiser : "Ils vivent en bande, souffrent en bande et chassent en bande", racontait Fadi Kassem. Et certains de ces jeunes sont récupérés par les bandes de motards qui contrôlent une partie de la criminalité au Danemark.

Pour certains commentateurs danois, le malaise serait le même qu'en France, un mélange de discrimination, de désoeuvrement, d'exclusion. Mais Norrebro n'est pas Villiers-le-Bel et le Danemark ne connaît pas le chômage à la française. "Il y a dix ans, vous auriez pu justifier cette explosion par le chômage des immigrés, note Marie-Louise Schultz-Nielsen, spécialiste à la fondation Rockwool des immigrés sur le marché du travail. Mais l'économie va bien. Et si le taux d'emploi pour les immigrés non européens est de 49 % contre 77 % pour les Danois, il n'était que de 33 % en 1994. Aujourd'hui, avec le plein-emploi, vous pouvez trouver facilement un emploi, tout du moins si vous n'êtes pas trop regardant sur le type d'emploi."

La discrimination existe pourtant, la stigmatisation aussi, avec un parti d'extrême droite à plus de 13 %, dont dépend le gouvernement minoritaire. Mais de plus en de Danois refusent de voir les jeunes immigrés comme des victimes. C'est ce qui a fait réagir le premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen, dimanche, disant qu'il fallait arrêter de répéter "que c'est la faute de la société". "C'est la responsabilité des jeunes et de leurs parents", a-t-il ajouté. Certains, dans sa majorité, envisagent d'ailleurs des bracelets électroniques de surveillance pour les jeunes dès 12 ans, ou que les parents payent les dégâts de leurs enfants de moins de 18 ans.

Je vous donnerais plus d'information quand j'aurais mené mon enquête

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